Rites funéraires dans différentes parties du monde

Publié le 30 novembre 2016

  • Rituels

Les rites funéraires se retrouvent dans toutes les cultures à travers les époques et les continents, mais ils varient en fonction des coutumes, des croyances et du rapport à la mort de chaque civilisation. Dans certaines communautés, les rites funéraires ont un caractère très particulier et sont même très éloignés de nos traditions.

Les funérailles tibétaines

Au Tibet, les personnalités sont incinérées et les hauts dignitaires religieux embaumés tandis que le corps des pauvres est offert à la nature, le don étant un principe du bouddhisme. On pratique soit les funérailles de l’eau, soit les funérailles dites célestes, c’est-à-dire que l’on dépose le corps du défunt sur un rocher sacré en pâture aux animaux, cet ultime repas rendant hommage au cycle de la vie. Contrairement aux civilisations occidentales, les Tibétains réservent les enterrements aux criminels et aux personnes malades, car ils pensent que le fait d’enterrer un corps empêche la réincarnation.

Les rites funéraires pratiqués par les dogons

Il existe au Mali un peuple, les Dogons, qui habitent dans des villages parmi les plus reculés au monde. Ce sont environ 700 000 personnes, pour la plupart des agriculteurs, vivant dans des falaises. Chez les Dogons, lorsqu’une personne meurt, on lave la dépouille, on l’enroule d’un linceul de coton puis on la place dans la faille d’une falaise, qui fait ainsi office de cimetière en plein air. Après avoir attendu quarante jours sans toucher les objets du défunt, les membres de la famille se les partagent. Des funérailles ont lieu après plusieurs mois afin de rendre hommage au défunt et une autre cérémonie est organisée, tous les 3 à 5 ans, qu’on appelle Le Dama. Il s’agit d’une célébration collective des morts qui appelle les âmes à rejoindre les ancêtres et permet aux familles de lever le deuil.

Le déroulement des obsèques au Japon

Chez les Japonais, les funérailles se décomposent en plusieurs étapes. Tout d’abord, on organise une veillée funèbre durant laquelle on place des fleurs, de l’encens et une bougie autour du corps puis on humidifie les lèvres du défunt pour lui permettre de se réincarner. Entre les mains du défunt est placé le Juzu, un chapelet représentant les 3 trésors, Bouddha, la Loi et le Prêtre. Il est composé de 108 perles qui symbolisent les 108 désirs mondains, c’est-à-dire notre karma.

C’est le fils aîné qui est chargé de contacter les autorités pour les informer du décès et d’organiser les obsèques. La dépouille est lavée, habillée, et reçoit parfois les soins de conservation avant d’être incinérée. Lors de la crémation, les os et les cendres sont placés dans une urne en prenant soin de respecter l’ordre des pieds à la tête. L’urne repose ensuite pendant 49 jours sur un autel consacré à cet effet dans la demeure familiale. Ce n’est qu’ensuite que l’on enterre l’urne dans le caveau familial appelé le haka.

Les rites funéraires chez les inuit

Les Inuit n’ont pas de Dieu, mais croient que toute chose possède une âme qui perdure même après la mort (d’ailleurs, en Inuit l’âme se dit anirniq, ce qui signifie le souffle). Il est en conséquence primordial que l’esprit ne soit pas coincé avec les vivants, mais puisse accompagner le corps. Chez les Inuit, lors d’un décès, les villageois enveloppent la dépouille d’un linceul en peau de phoque et la placent à l’extérieur, tandis qu’ils vident la maison du défunt et la purifient en effectuant un nettoyage ainsi que des fumigations. Puis les membres du village placent autour du mort des objets de la vie quotidienne, généralement des ustensiles de chasse ou de pêche pour les hommes et de couture pour les femmes, afin qu’il puisse les utiliser dans la vie de l’au-delà.

Bien que les civilisations des quatre coins de la planète pratiquent des rites funéraires qui diffèrent en fonction de la religion et de la culture, tous correspondent pourtant à un même rite de passage composé de trois étapes : la mort qui symbolise la séparation, la vérification et l’annonce du décès, puis la commémoration.

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