Les animaux domestiques, des membres de la famille!
Publié le 28 septembre 2022
- Le Complexe funéraire
On les côtoie quotidiennement, on part en vacances avec eux, ils apportent joie et réconfort : les animaux de compagnie sont aux côtés de leurs maîtres dans les moments heureux comme lors des jours sombres.
Puisqu’on bâtit une foule de souvenirs avec eux, il est tout naturel que leur mort cause beaucoup de chagrin à leurs propriétaires. Que peut-on faire pour apaiser un cœur brisé par le départ d’un fidèle compagnon?
Les phases du deuil
D’abord, il est bon de se rappeler que tout processus de deuil, incluant le deuil animalier, comporte plusieurs étapes et que le temps demeure un allié précieux pour retrouver le sourire. Certaines étapes peuvent se chevaucher et chaque personne les vit à son rythme.
Au début, on peut vivre une phase de déni, c’est-à-dire que le départ de l’animal de compagnie semble invraisemblable. On a de la difficulté à absorber le choc et à affronter la dure réalité en se disant qu’il n’est pas vraiment parti. Pour faciliter le deuil, il est conseillé de ne pas laisser à la vue ses objets personnels (couverture, jouet, gamelle, cage, etc.).
Par la suite, la colère peut envahir l’esprit. On en veut au destin, on crie à l’injustice, on ressasse des sentiments d’injustice et de regret. L’extériorisation de ses pensées peut contribuer à atténuer ces pensées. On finit par comprendre que personne n’est responsable de la mort de l’animal.
La colère cède ensuite la place à la tristesse et, parfois, à la dépression. L’absence du petit compagnon se fait sentir et on éprouve souvent le besoin de pleurer. Cette peine est tout à fait légitime et il est important de se laisser le droit de l’exprimer, que ce soit en parlant ou en écrivant dans un journal intime. Avec le temps, les bons souvenirs prendront la place du chagrin.
La dernière étape consiste à accepter le décès de l’animal de compagnie, de sorte que la douleur intense s’estompe au fil des jours.
L’annonce aux enfants
Les enfants de moins de 5 ans ne saisissent pas entièrement le concept de la mort et se représentent difficilement son caractère permanent. Ce n’est que vers 9 ans qu’ils en comprennent toute l’ampleur. Peu importe l’âge de l’enfant, il faut prendre le temps de lui expliquer que la mort fait partie du cycle de la vie et qu’il est normal de ressentir du chagrin.
Il est préférable d’annoncer la mort de l’animal de compagnie aux enfants dès que possible, mais en attendant qu’ils soient disposés à recevoir la nouvelle. Dans le cas d’une mort soudaine, on peut répondre aux questions des enfants en lui disant la vérité, mais en évitant les détails troublants qui ne sont pas nécessaires. Lors d’une euthanasie, on peut expliquer qu’il s’agissait de la meilleure option pour éviter la souffrance de l’animal et que celui-ci ne sentira rien. Les enfants peuvent assister au processus, s’ils le souhaitent. Dans les jours qui suivent, il demeure essentiel de maintenir la routine, si rassurante pour les petits. On peut les inviter à écrire une lettre ou à faire un dessin, s’ils en ont envie.
Il est normal que l’enfant ressente de la tristesse pendant six à huit semaines, cette dernière se traduisant en cauchemars, en perte d’appétit, en colère ou en tristesse. Ces réactions sont normales, mais on peut consulter un psychologue ou un médecin si ces symptômes persistent au-delà de cette période.
Un rituel d’adieu réconfortant
Certaines personnes ressentent le besoin d’organiser une cérémonie commémorative pour souligner l’apport de leur animal de compagnie dans leur vie. Il peut s’agir, par exemple, de la lecture d’une lettre suivie de la mise en terre de l’animal, ou d’un moment en présence de l’animal chez le vétérinaire, avant l’euthanasie.
Voici une prière d’au revoir qui peut être récitée lors de l’euthanasie de son animal de compagnie :
Le moment venu
S’il arrivait que je devienne faible et fragile
Que la souffrance me tienne en était de veille
Le moment venu
Feras-tu ce qui doit être fait
Pour cette dernière bataille
Celle qui ne peut être gagnée?
Tu seras triste, je le sais
Surtout, ne laisse pas l’amertume t’envahir
Car en ce jour plus que tout autre
Ton amour et ton amitié doivent me soutenir
En souvenir de toutes ces années heureuses
Que la souffrance ne doit pas ternir
Le moment venu
Je t’en prie, accepte qu’il soit temps
Pour moi de partir
Accompagne-moi vers ce havre de paix
Là où toute souffrance disparait
Me parlant, me rassurant
Jusqu’à ce que mes yeux se ferment à jamais.
Le moment venu
Je sais que tu comprendras
Que cet ultime geste envers moi
Est le plus grand.
Souviens-toi seulement
Lorsque te semblera cruelle mon absence
Que toi seul pouvais m’épargner
De pires douleurs et souffrances.
Le moment venu
Tu as fait ce qu’il fallait
Et si tu pleures, sois sans regret
Pour ce chemin de vie partagé
Dans l’affection et l’amitié.
– Auteur inconnu
Du soutien pour votre deuil
Si vous avez besoin d’accompagnement pour traverser cette épreuve, n’hésitez pas à avoir recours aux services d’un professionnel en communiquant avec l’Ordre des psychologues du Québec.
Enfin, les bibliothèques et librairies proposent plusieurs ouvrages sur le deuil animalier qui pourraient vous apporter du réconfort ou vous aider à comprendre la peine des personnes touchées.