Entrevue : regard sur le domaine funéraire en 2024
Publié le 29 janvier 2024
Les services funéraires touchent tous les membres d’une communauté, quel que soit leur âge, leur genre ou leurs origines. C’est pourquoi ce domaine se doit d’évoluer au même rythme que la société et de s’adapter aux besoins changeants de ceux qui la composent.
Lucie Marsolais, Directrice générale du Complexe Funéraire Aeterna à Montréal, nous partage sa vision du domaine funéraire pour l’année à venir.
Funérailles et célébrations de la vie : réinventer les rituels
Qu’est-ce qui va changer dans la façon dont on aborde les rites funéraires cette année? En réponse à cette question, ce qui vient d’abord à l’esprit de Lucie Marsolais, ce sont d’abord les cérémonies de célébration :
« Les gens vont se réunir. Ils vont s'associer aux gens autour d'eux, les inviter à un cocktail dînatoire, par exemple, pour se rappeler les bons moments passés avec la personne décédée. C'est ça qui s'en vient de plus en plus. »
En 2024, la directrice du Complexe funéraire Aeterna entrevoit plus de célébrations de la vie que de funérailles traditionnelles. Aux longues cérémonies classiques, on privilégiera les hommages en souvenir de l’être cher, afin d’honorer sa mémoire avec les gens qui l'ont aimé.
Mme Marsolais remarque également un intérêt grandissant pour la simplicité et l’adaptabilité qu’offre la crémation :
« La crémation, c’est totalement un autre monde. Un monde plus rapide, où on peut transporter les cendres où on veut, les enterrer où on veut. »
Néanmoins, opter pour la crémation ne veut pas automatiquement dire qu’on délaisse les célébrations. À ses précédents propos, elle ajoute que « la crémation, c’est plus que ça. C'est beau, la crémation. Ça prend des choses autour de la crémation. »
En effet, la directrice remarque que souvent, les gens ne savent pas que la crémation peut elle aussi s’accompagner d’une célébration de la vie. Le rôle du Complexe Aeterna et de son équipe est d’accompagner ces gens et de leur montrer les différentes façon d’honorer leur proche décédé.
Selon Lucie Marsolais, il y a encore de l'éducation à faire pour briser les idées préconçues et aider les gens à mieux distinguer les aspects techniques de la disposition du corps des aspects rituels du dernier au revoir.
« Quand on parle de funérailles, les gens pensent : cortège, embaumement, exposition, église, enterrement... Les funérailles, c’est un vieux terme. Un vieux rituel. »
Pourtant, les funérailles traditionnelles ne sont pas la seule option. Les rituels peuvent s’adapter aux croyances, aux préférences et aux besoins de la famille comme du défunt. Quelle que soit sa forme, la cérémonie d’adieu est une part importante du processus de deuil.
Innovation : simplifier les rites funéraires grâce à la technologie
Dans le domaine funéraire, la technologie peut servir à rendre les procédures plus simples pour celles et ceux qui vivent la perte d’un proche.
Par exemple, au Complexe Aeterna, un nouveau service de registres électronique sera offert à la clientèle en 2024 :
« Les registres qu'on signait au portes, les registres familiaux, vont se transformer en registres électroniques. Les gens peuvent écrire leurs condoléances et les envoyer par courriel aux personnes responsables. »
En plus de réduire la consommation de papier, cette initiative conserve les condoléances en format numérique, en plus de permettre aux gens qui ne peuvent assister à la cérémonie d’offrir leurs mots de sympathies.
D’ailleurs, la technologie vient également changer la donne pour ceux qui ne peuvent se rendre sur les lieux de la cérémonie. Le Complexe Aeterna offre de tenir des funérailles, des célébrations de la vie, des derniers hommages et même des crémations en direct :
« Quand les gens habitent loin et qu’ils ne peuvent pas vraiment de se déplacer, c’est de ça dont ils ont besoin. Les funérailles vont se faire en temps réel, ici, dans le salon funéraire et les gens vont pouvoir y assister, d’où qu’ils soient. »
Écologie : le virage vert du domaine funéraire
Pour Mme Marsolais, l’écoresponsabilité est un enjeu de plus en plus important dans le domaine funéraire. Que ce soit pour les cercueils, les urnes, les verres biodégradables ou tout autre produit ou service offert par son établissement, l’environnement est un critère influent dans la prise de décision :
« Prenons les fleurs, par exemple. Ce n’est pas la fleur qui est polluante, c'est l’oasis (la mousse) qui la soutient. C’est non-dégradable. Donc plutôt que de les mettre aux poubelles, on les retourne aux fleuristes pour éviter de polluer davantage. »
Le Complexe Aeterna évite aussi autant que possible les documents imprimés : « toute la documentation, on la prépare et on l’envoie au gouvernement électroniquement. Je dirais, à 99,9 % », précise la directrice.
Société : une clientèle informée et en contrôle
Il n’y a pas que le domaine funéraire qui évolue : la clientèle change elle aussi sa façon de consommer. Comme l’explique Mme Marsolais, « les gens sont plutôt informés lorsqu'ils arrivent ici, parce qu'ils se promènent, ils vont naviguer sur les sites de d'autres maisons funéraires, puis ils arrivent ici avec un peu d'information ».
Mais même si Internet rend l’information est de plus en plus accessible, selon l’expérience de la directrice chevronnée, cela ne remplace pas les services d’un professionnel :
« Il n'y a rien de mieux de venir s'asseoir dans une maison funéraire pour parler avec nos responsables de dossiers de toutes les possibilités qui sont à votre disposition. »
Au Complexe Aeterna, on remarque donc que les gens sont plus au courant de ce qui se fait sur le marché. Mais surtout, que ceux-ci tendent de plus en plus à vouloir un certain contrôle sur les derniers instants qu'ils passeront sur cette terre-ci, avec les gens qu'ils aiment :
« Les gens commencent à voir leur fin de vie d’une manière différente. C'est-à-dire, ils veulent décider de l'heure et de la date de leur fin de vie. On est rendu là présentement. C'est quelque chose qui s'en vient. »
Selon Mme Marsolais, ce sont les clients qui guident les changements dans l’industrie funéraire et non pas le contraire. Pour le Complexe Aeterna, il est important d’aller au-devant des besoins de sa clientèle. C’est pourquoi elle se fait un point d’honneur d’être à l’écoute de ses besoins et de ses désirs :
« On suit attentivement les demandes de nos clients. Dès qu'il a des changements dans les besoins, les mentalités, on veut être les premiers à le savoir parce qu'on veut participer au changement. »
Le Complexe Aeterna : ouvert à toutes les communautés
Quand on demande à Lucie Marsolais quel serait son souhait pour l’année 2024, la réponse ne vient pas aussi facilement que pour les autres questions. Elle a déjà gravi tant de paliers, fait évoluer tant de pratiques en 18 ans de carrière dans le domaine funéraire!
Finalement, la directrice du Complexe Aeterna partage son désir d’ouvrir ses portes à toutes les cultures :
« Honnêtement, si j'avais un souhait à réaliser, ça serait qu’on réussisse à rejoindre plus de membres issus de la diversité culturelle. J'aimerais voir encore plus de différentes communautés culturelles dans mon complexe. Que ces communautés, qui ont besoin de nous rencontrer, sachent que le complexe est fait pour eux, qu’on est prêt à les accueillir. »
Grâce à son équipe professionnelle et diversifiée, le Complexe Aeterna peut pour vous accompagner dans vos démarches, quelles que soient vos croyances ou vos origines.
En 2024, notre équipe est là pour vous soutenir et vous conseiller. Contactez-nous pour prendre rendez-vous.